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Endométriose : chirurgie à quatre mains à la Clinique La Sauvegarde

le 26/03/2021

Chirurgien gynécologue, le Dr Michel Gonçalves s’associe au Dr Benjamin Darnis, chirurgien digestif. Ils sont spécialisés dans la prise en charge de l’endométriose.

 

Une union des spécialités pour traiter l’endométriose

L’endométriose est une maladie « qui atteint désormais une femme sur dix en âge de procréer, particulièrement celles de 20 à 36 ans », alerte le Docteur Gonçalves. « De plus en plus, cette maladie est responsable de complications, telles que les douleurs pelviennes et des problèmes de fertilité inexpliquée dans 50 % des cas », ajoute le gynécologue. Cette augmentation peut notamment s’expliquer par « des facteurs environnementaux (pollution, dioxine…), hormonaux (y compris les perturbateurs endocriniens), l’augmentation du nombre de cycles secondaires à la diminution du nombre de grossesses » précise le praticien.

L’endométriose peut devenir symptomatique à partir de l’adolescence, à l’apparition des menstruations. La cause principale semble être un « reflux des règles vers le péritoine, ce qui provoque l’apparition d’un tissu semblable à l’endomètre dans cette zone située à l’intérieur de l’abdomen ». En d’autres termes, l’endométriose est un « tissu anormalement positionné dans le ventre, qui, de manière heureusement exceptionnelle, peut parfois envahir le tube digestif, notamment le rectum », prévient le Docteur Benjamin Darnis.

Parfois asymptomatique, l’endométriose peut aussi s’accompagner de symptômes comme des douleurs très importantes, des troubles digestifs ou urinaires, notamment au moment des règles. Le traitement de première intention est une pilule. La chirurgie ne devient nécessaire qu’en cas d’échec du traitement médical, « quand la douleur est trop forte et qu’elle altère la qualité de vie, ou en cas d’infertilité », résume le Docteur Gonçalves. Ce traitement chirurgical nécessite la présence de plusieurs chirurgiens de spécialités différentes (gynécologie, chirurgie digestive, urologie).

 

L’objectif : traiter radicalement l’endométriose sans être mutilant

« Nous faisons des chirurgies à quatre mains pour enlever les nodules d’endométriose qui causent ces symptômes gênants, tout en évitant d’entrainer des séquelles », explique le Docteur Darnis. « Concernant l’ablation de certains nodules situés sur le rectum ou le diaphragme, on utilise des techniques opératoires permettant de conserver au maximum les tissus sains, afin que la patiente soit moins impactée par la chirurgie. Nous favorisons les abords mini-invasifs par cœlioscopie.  L’objectif est qu’elle puisse garder une bonne qualité de vie au niveau digestif ».

La Clinique de la Sauvegarde a la particularité de pouvoir traiter des patientes ayant des atteintes digestives ou diaphragmatiques de l’endométriose. Le cabinet de chirurgie digestive a mis en place un parcours préopératoire complet. Après une consultation avec un chirurgien digestif (le Dr Darnis) où l’intervention et les risques opératoires sont expliqués, une infirmière reprend avec la patiente le déroulement de l’opération et le parcours périopératoire. Puis une diététicienne aborde avec elle « la nutrition avant et après une chirurgie lourde ». Le médecin anesthésiste évalue les besoins spécifiques en traitements contre la douleur dans le cadre de cette chirurgie. Une deuxième consultation avec le chirurgien digestif est proposée en téléconsultation, en présence d’un proche, pour répondre aux dernières questions.

Enfin, la Clinique de la Sauvegarde est dotée d’un service d’accueil d’urgences, d’un service de soins continus et de réanimation, d'un service de radiologie et d’un accès au bloc opératoire en permanence, ce qui « est sécurisant pour les praticiens et les patientes, en cas d’éventuelles complications post-opératoires », conclut le Docteur Darnis.