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"La relève de la chirurgie lyonnaise", retour sur l'article du MAG2LYON de Mars 2023

le 03/04/2023

Dr Delmotte et Dr Ruyer, découvrez le portrait de ces chirurgiens prometteurs.

Dr Delmotte, neurochirurgien

Interview du Docteur Alexandre DELMOTTE, Neurochirurgien

Originaire du Nord, Alexandre DELMOTTE, 40 ans, ne le cache pas : il a suivi les traces de ses parents, son père étant médecin et sa mère infirmière. « Mais avec le recul, je pense qu’il n’y avait rien d’autre fait pour moi ! J’apprécie l’intelligence du geste chirurgical. Je suis un manuel et je vois mon métier comme de l’artisanat », énumère celui qui est passionné de bricolage et de mécanique auto et moto. Après des études à Lilles, Alexandre DELMOTTE enchaîne avec un internat à Poitiers et arrive à Lyon, à la Sauvegarde, en 2015 : « Lyon qui est une ville attractive, avait une excellente réputation sur ma spécialité avec les Professeurs PERRIN et BARREY à l’hôpital neuro et le Dr ROUSSOULY au centre des Massues ». Il a trouvé dans cette Clinique privée une équipe jeune et dynamique et des perspectives intéressantes.

Comme tous les neurochirurgiens, il peut pratiquer à la fois de la chirurgie crânienne (cerveau) et du rachis (cervicales et dos). Mais c’est sur la colonne vertébrale qu’il est aujourd’hui spécialisé. Un domaine évidement très sensible. Il opère des pathologies dégénératives : hernies discales, canaux lombaires rétrécis, scolioses (mais pas celles des enfants), et un peu de tumeurs… Y compris en ambulatoire ! C’est-à-dire que le patient entre le matin et ressort le soir. L’établissement est en pointe sur la RRAC, Récupération Rapide Après Chirurgie, pour réduire la durée d’hospitalisation et permettre une réhabilitation plus rapide et plus efficace. « Ce n’est pas une fin en soi, mais les gens sont très inquiets concernant nos opérations et leurs conséquences. Cette prise en charge permet de dédramatiser la situation. Le patient reste debout jusqu’à la salle d’intervention, on utilise l’hypnose, il est acteur de sa prise en charge… ». L’établissement est aussi en phase d’équipement pour un robot équipé d’un GPS qui permettra de sécuriser encore plus le geste chirurgical.

Marié à une cardiologue et père de 3 enfants, Alexandre DELMOTTE continue également la recherche. « On a constitué un groupe d’une trentaine de chirurgiens du rachis, dans le privé en France et on partage nos dossiers. On fait de la recherche Clinique ensemble, notre force de frappe est énorme. », explique Alexandre DELMOTTE. Ils viennent par exemple de publier un article sur les récidives de hernies discales : type de patients concernés et stratégies à adopter…

 

 

Dr RUYER, chirurgien orthopédique

Interview du Docteur Justin RUYER, Chirurgien orthopédique

Fils de psychiatres, ce parisien de 34 ans n’a pas hésité pour choisir sa spécialité. Manuel, il a opté pour la chirurgie orthopédique. Et plus précisément la main ! Arrivé à Lyon pour son internat, il s’est installé à la Clinique de la Sauvegarde dans le 9ème arrondissement en Novembre 2020. « Il y a une très belle école sur le membre supérieur à Lyon aussi bien dans le public que dans le privé. Beaucoup de villes nous l’envient », explique Justin Ruyer qui compte bien développer cette activité au sein de la Sauvegarde alors que les 2 pôles privés sur la main restent le Médipôle de Villeurbanne et la Clinique du Parc dans le 6ème. Justin RUYER intervient donc sur des fractures ou les traitements des séquelles de la traumatologie : « Il y a très vite une gêne fonctionnelle avec la main » précise-t-il. Bien sûr, il opère le canal carpien en ambulatoire. Il souhaite une évolution vers l’office surgery pour ces troubles classiques, c’est-à-dire de la chirurgie hors bloc opératoire avec des gestes mini-invasifs sous anesthésie locale pour fluidifier le parcours du patient.

Mais Justin RUYER participe aussi à une grande spécialité lyonnaise très pointue : la greffe de main. Justin RUYER appartient au pool de chirurgiens sollicités sur cette opération si spéciale et rare réalisée à l’hôpital Edouard Herriot. Et pour laquelle une fois n’est pas coutume, aucune rivalité public - privé n’existe. Ce jeune chirurgien a donc participé aux deux dernières greffes. En 2020, il a même été un des deux responsables du patient receveur côté bras droit.

Justin RUYER travaille aussi sur les prothèses de poignet qui sont encore confidentielles. « La main compte de nombreuses articulations pour lesquelles on étudie l’efficacité des prothèses. Seule celle du pouce est réellement aboutie». Mais ce fan de musique et de vélo innove aussi en utilisant le lipofilling, bien connu en esthétique. Il s’agit d’aspirer de la graisse à un endroit pour la réinjecter au niveau des séquelles de cicatrices ou des atrophies des mains. « Il n’y a ni rejet ni complication de ce produit naturel. On commence même à travailler sur l’arthrose, ce serait une option après les infiltrations». Une voie de recherche particulièrement prometteuse.

 

 

 

Chirurgie lyonnaise - MAG 2 LYON