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Marine Labaisse : J’ai rejoint le groupe Ramsay Santé et la Clinique de la Sauvegarde il y a 5 ans après un Master 1 en droit de la santé et un master 2 à l’IAE de Lyon. En tant que responsable qualité, mon rôle est d’être le chef d’orchestre de différents projets, de centraliser et de mettre en relation l’ensemble des pilotes afin de suivre les différents plans d’actions. La certification a réuni tous ces critères d’exigence et a permis à l’ensemble des professionnels de la clinique d’être en totale cohésion.

Aline Philibert : Je suis assistante qualité au sein de l’établissement. J’effectue mon alternance dans le cadre d’un master 2 à l’IAE de Lyon. J’accompagne Marine dans la mise en œuvre de bonnes pratiques qualité au quotidien et dans le projet de la certification de l’établissement par la HAS. 

M.L : Notre service qualité s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins. Son rôle est de veiller au respect des bonnes pratiques à travers la réalisation d’audits sur le terrain, à l’amélioration des dispositifs en place au sein de la clinique avec des groupes de travail composés de professionnels et la création et/ou la mise à jour des différentes procédures en collaboration avec les équipes de terrain. Également, celui-ci est chargé de la relation avec l’usager : traitement des plaintes et des réclamations, analyse de la satisfaction patient…

Le service qualité doit également s’assurer de la maîtrise des différents risques, cette gestion comporte deux phases. L’approche a priori qui permet d’anticiper au plus juste la survenue d’événements indésirables éventuels, en se questionnant sur les risques qui pourraient intervenir lors de la prise en charge de nos patients. Et l’approche a posteriori qui permet de suivre et de s’interroger sur les événements indésirables survenus ou ceux qui auraient pu survenir.

A.P : Nos missions sont assez variées : gestion de la douleur, gestion du risque infectieux, de la prise en charge médicamenteuse… et vont de l’analyse des risques à la mise en place d’actions concrètes pour les diminuer. Nous nous appuyons sur des référents professionnels ou des instances, pour assurer un bon suivi du plan d’actions, de son application et de sa conformité. 

M.L : Cette visite a eu lieu du 22 au 26 janvier dernier au sein de la Clinique. 

La visite de certification a été décalée à plusieurs reprises depuis 2022 par la HAS.

L’objectif de cette visite est de s’assurer de la qualité et de la sécurité des soins prodigués et de certifier les établissements de santé via un référentiel unique quel que soit l’établissement (privé comme public) en se fondant sur des critères précis en fonction du type d’établissement : hospitalisation en soin de courte durée, avec ou sans hébergement (MCO), soins médicaux et de réadaptation (SMR), ou encore Santé mentale. Ce référentiel comporte 3 chapitres : le patient, les équipes de soins et l’établissement, divisés en 15 objectifs, répartis en fonction de 3 critères : 109 critères standards, 15 critères impératifs (ce que la HAS ne souhaite plus voir au sein des établissements de santé) et 5 critères avancés (bonus).

Ainsi, à la fin de cet audit, la HAS attribue une note globale sur 4 niveaux indiquant le niveau de certification de l’établissement : haute qualité des soins, qualité des soins confirmée, qualité des soins à améliorer, qualité des soins insuffisante. Cette certification est valable 4 ans.

A.P : Pour s’y préparer, nous avons réalisé des audits en interne, avec l’aide de Ramsay Santé, en s’appuyant sur les méthodes d’évaluation de la HAS pour définir nos plans d’actions et nos axes de travail prioritaires. Nous sommes régulièrement intervenues sur le terrain auprès des professionnels et deux médecins ont été identifiés et détachés pour nous aider à travailler en collaboration avec la communauté médicale.

A.P : C’est un projet d’envergure et il est essentiel pour mesurer les critères, analyser les process de l’établissement dans son ensemble et nous positionner par rapport aux autres établissements du territoire. À ce stade, nous ne pouvons pas savoir quelle note nous sera attribuée par la HAS, nous avons mené ce projet de front pour garantir le meilleur résultat, véritable vitrine de l’excellence de la qualité et de la sécurité de nos soins.

M.L : La première phase étant terminée, c’est maintenant au coordonnateur de la visite de nous transmettre son rapport sous 15 jours. Nous aurons alors 1 mois pour marquer nos observations et c’est la Commission de certification qui délivrera la décision du niveau de certification attribué dans un délai de 2,5 à 4 mois. 

M.L et A.P : C’est un métier où il n’y a pas de journée type. Nous travaillons sur des missions et des projets variés, en étroite collaboration avec l’ensemble des professionnels. Nous leur apportons une méthodologie et eux nous partagent la réalité du terrain. Cet équilibre nous permet de nous questionner, de nous challenger et donc de nous améliorer.

Nous menons ce travail afin de montrer tout l’intérêt et toute l’utilité de cette démarche qualité auprès de l’ensemble des professionnels afin qu’ils s’approprient davantage ce dispositif. Cette volonté est d’ailleurs également impulsée par la HAS.

A l’avenir, notre souhait est de réunir encore plus de professionnels dans les différents projets afin d’être au plus près de la réalité du terrain.