Actualités

Semaine Européenne pour l'Emploi des Personnes Handicapées 2024

le 22/11/2024

Découvrez le portrait collaborateur de Magali DEJARDIN, gestionnaire du dossier patient à la Clinique de la Sauvegarde.

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Magali DEJARDIN, je travaille comme gestionnaire du dossier patient à la Clinique de la Sauvegarde depuis cinq ans et je suis malentendante du côté droit depuis ma jeune enfance.

 

Comment avez-vous vécu votre parcours professionnel avec le handicap ?

J’ai bien vécu mon parcours professionnel, car j’ai toujours considéré que mon handicap n’était pas un frein mais est selon moi une force. Il m’a permis de développer une capacité d’adaptation afin de pouvoir, quand j’ai besoin de me concentrer sur mes tâches, faire abstraction de l’environnement sonore. Cependant, certaines situations restent difficiles notamment lors d’échange collectif comme des réunions où je ne peux pas participer pleinement aux échanges.

 

Comment avez-vous découvert la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) ? Qu’est-ce qui vous a incité à entreprendre cette démarche ?

J’ai découvert la RQTH grâce aux différents échanges avec mon médecin traitant, la médecine du travail et surtout mon ORL qui m’ont informé des dispositifs existants pour mieux accompagner les personnes en situation de handicap. L’AGEFIPH et la MDPH sont aussi des acteurs clés dans le processus.

Ce qui m’a incité à entreprendre cette démarche, c’était avant tout ne pas me replier sur moi-même et de réduire l’isolement que je pouvais ressentir à cause de ma surdité. Avec l’aide des différents acteurs, j’ai pu être équipée d’un système auditif en WIFI : mon oreille droite malentendante était équipée d’un récepteur, et mon oreille gauche servait de relais pour reproduire les sons.

 

Considérez-vous que votre RQTH vous a permis de mieux appréhender votre handicap dans votre quotidien professionnel ?

Ma RQTH ne m’a pas permis de « mieux appréhender mon handicap » mais de vivre avec. Je vie avec une défaillance auditive, cela n’est pas une tare mais une réalité avec laquelle j’ai appris à composer. Dans le cadre professionnel j’ai pu constater que certaines entreprises sont encore réticentes et pleines de préjugés encore à combattre. Pourtant, selon moi, les personnes en situation de handicap sont des « valeurs sûres » en termes de fiabilité et d’engagement.

 

Comment imaginez vous l’inclusion dans le monde du travail dans les années à venir ? Quelles mesures pourraient être mises en place ?

La notion de handicap est encore taboue, loin d’être acquise pour tout le monde et les démarches administratives peuvent être longues. Pour moi, les mesures qui pourraient être mises en place sont l’accompagnement avec un référent sur le suivi du dossier pour éviter de se sentir seul dans cette démarche. Également davantage sensibiliser et communiquer sur le sujet pour éloigner les préjugés.